Voyages

Il pleut sur le Mékong

Ce matin, le deuxième jour à Phnom Penh a sonné. Le réveil a été éprouvant, et pendant une seconde, je me suis demandée où j’étais. Et, de fil en aiguille, j’ai réalisé et j’ai eu peur. Peur de l’inconnu, du mystère, des découvertes, d’une éventuelle solitude prochaine. Ya un moment, comme ça, où tu te regardes dans la glace et tu te dis juste une chose : « mais bordel, qu’est ce que je fous là ?! » et puis, tu essaies de moins réfléchir. Tu as juste à jeter un coup d’oeil autour de toi, et à te faire un peu plus confiance. C’est dingue toutes ces limites qu’on s’impose, alors qu’au fond, il n’y a que celles qui dépassent la morale qui sont infranchissables et lourdes de conséquences.
Le sourire des Tuk Tuk à Phnom Penh
Pauvreté à Phnom Penh Le décalage horaire, mine de rien, est compliqué?. La fatigue est bien installée et la chaleur accentue l’effet. Mal réveillée et après un bon petit déjeuner, j’ai décidé d’aller me baigner. J’entre délicatement dans l’eau,savoure la fraicheur et Anais m’interrompt : « c’est ça ton maillot de bain…? » (elle m’avait demandé juste avant si je le portais sur moi). Bah oui, qu’est ce qu’il a mon maillot…? Donc d’un air très serein, et de façon très ralentie je baisse ma tête pour voir que… Ha, oui… Mon soutien gorge dentelle transparent… Effectivement, erreur de casting dans le sac. Réveil difficile, je vous l’avais dit. Bien heureusement, le bas, lui, c’était bien le maillot et non de la dentelle…!

 Bon, 1 partout balle au centre. Parce que la fameuse scène d’hier, c’est Anaïs qui se précipite aux toilettes dans notre chambre, qui peste intérieurement parce que je n’ai pas fermé la porte de la chambre (déjà, là, elle aurait dû se douter de quelque chose…) qui balance toutes ses affaires, se déshabille (elle aime être à l’aise) et rejoint la salle de bain. Mais, pour optimiser son temps, se relève et va charger son téléphone. Pour, une fois confortablement installée, se faire la remarque que « tiens, camille a une trousse de toilettes d’homme… »

Le doute s’immisce, elle se relève pour observer la chambre et réalise qu’elle est à moitié nue, dans la chambre de parfaits inconnus (français, de surcroit). Et moi qui étais coincée à l’extérieur de notre chambre sans savoir où elle était passée, attendant sagement et la voyant débouler rouge cramoisie, entre honte et fou rire, toutes ses affaires en boule contre elle, s’excusant mille fois. En plus de ça, elle a dû y retourner pour rapporter le fameux chargeur… Fou rire magistral, 1 partout, c’est ce que je disais. Quoi que…

Palais Royal à Phnom Penh
Palais royal à Phnom Penh Phnom Penh, malgré l’effervescence continue, à un quelque chose d’apaisant. On a marché une bonne partie de la journée, en arpentant les rues, en visitant le palais royal où le roi vit actuellement, en s’émerveillant de tous petits détails qui sont sans doutes, aux yeux des cambodgiens, anodins. En fait, on se sent chez soi. Outre le fait qu’on soit regardée de façon insistante dans tous nos moindres et gestes (oui, on mange comme vous, même des criquets), on se sent à l’aise. On déambule dans les rues, sans regarder de plan, parce qu’on sait déja… Et quand un tuc tuc essaie de nous vendre le trajet 3 fois son prix, on a presque envie de leur dire « i’m not a turkey, I live here ! » mais ça, ce sera pour plus tard…

Palais royal à Phnom Penh
Sourire Cambodgien

Alors oui, on a gouté les criquets, qu’on a immédiatement offert à nos voisines de tables âgées de 9 ans qui ont fini par manger ça comme on mangerait des cacahuètes devant un match PSG-OM, oui on a marché sous la pluie torrentielle sans trouver ça désagréable, oui à 17h je m’écroule de fatigue, oui je ne trouve pas de quoi manger sans viande mais ça ça doit être parce que je m’y prends encore comme un pied, oui c’est agréable, oui on se sent bien, mais bordel qu’est ce que ça fait peur…
PS : j’ai trouvé mon sac à dos.

Au vert, Auvers. 32 ans et toutes ses dents. Déjà maman d'un merveilleux petit garçon de 3 ans, Côme, de 2 doggies, d'un Maine Coon et bientôt d'un deuxième petit bébé -ohmondieu- et passionnée par son boulot de social media & influence manager chez Petit Bateau. Comment ça, c'est tout ? (Et amoureuse, aussi!) Et photographe, accessoirement.

3 commentaires

Et si vous laissiez un commentaire ?