Voyages

Une grosse pomme s’il vous plaît, et quelques bonheurs

Le temps file à une allure folle. C’est incroyable. Oui, mes quelques jours ici passent à vitesse grand V. Mais en plus de ça, je n’ai pas pris le temps de poster plus régulièrement. L’équation est simple : il y a trop de choses à faire, trop peu de temps, pas assez d’heures dans une journée (ni de sommeil) et une fatigue qui ne cesse de grandir.

Je n’ai, en somme, aucune excuse.

New York, New York… Qu’est ce que je l’aime. J’aime les larges trottoirs qui te permettent de déambuler tout en danser sur « young forever » de Jay Z. J’aime tous ces food trucks où tu peux choper une glace, des falafels ou encore un smoothie pomme banane carotte fraichement pressé. J’aime la gentillesse des Américains, leur accueil et leur sens de l’humour. J’aime me réveiller et aller chercher mon starbucks. J’aime m’émerveiller sur l’avancée technologique de leurs boutiques. J’aime les buildings, les feux piétons et l’ambiance générale qui se dégage de cette ville aux milles allures.

Lundi, ce fut un raté de plus : on a decidé d’aller faire un tour à Cosney Island. Une fois arrivés, un coin fantôme. Ah, oui. On est lundi. Cosney Island ne s’agite que le week end… Autant pour nous. On s’est échoués sur la plage, et on a brûlé. Rien de plus… Il fallait donc adapter le programme de la journée, et on a filé droit vers la High line, le « jardin suspendu » de New York.

 

Le bilan est plutôt rapide à faire : la journée à finir en crise de fou rire inexplicables. Tout simplement parce que la fatigue et la douleur dans les muscles ont eu raison de nous. On était si fatigués qu’on avait l’impression de littéralement planer. Ou d’avoir trop bu. C’était assez drôle à voir. Et pour couronner le tout, on est partis se choper la crève du siècle à bord d’un bus de nuit qui a fait le tour de New York en deux heures. Je plains encore ma sœur, restée en short…

 

En fait, le hic de ces vacances, c’est que je vais rentrer inexorablement épuisée. Mais épuisée pas en mode « j’ai pas chillé » plus en mode « j’ai fait un marathon et je me coltine un jetlag incroyable parce que cerise sur le gâteau je ne dors que 4 heures par nuit ».

Mardi, 12h de marche au programme pour ne pas changer. J’ai rejoint Fanny pas loin de mon quartier et ce fut une excellente journée. Grâce (à cause) à elle, j’ai dépensé environ 350 euros de make up vegan juste parce que voilà. Que des marques qui n’existent pas en France de surcroît, ça c’est TROP BIEN. On a donc filé vers Brooklyn pour se trouver un restaurant Vegan et on a attéri à M.O.B, que je recommande VIVEMENT. Entre temps, je vous épargne les mauvaises directions, les ratés de métro, ou encore les 20 minutes marchées pour rien. On a bien rigolé, quoi qu’il en soit. Et ce qui a fait ma journée, c’est la venue d’une Française (mon dieu qu’ils sont nombreux dans la grosse pomme) qui l’avait reconnue et qui est venue faire sa groupie. J’ai ri. Surtout en voyant la tête de Fanny à ce moment là.

Le soir, j’étais de garde. J’ai donc emmené Kylian manger des glaces, faire du shopping et admirer les artistes de rue.

Mercredi, journée « bouche bée et vertige à gogo » : empire state building le matin, où Alexia et moi étions plutôt genre « on va mourir de vertige » dans l’ascenseur. C’est fou comme il est facile ici de s’en prendre plein la vue. Mais, pas trop longtemps s’il vous plaît. J’ai un cœur fragile… On a ensuite rejoint la gare Grand Central à pieds, avec quelques boutiques entre temps, puis la 5ème avenue pour finalement observer New York de nuit du Top of the Rock. Là aussi, sensations garanties.

Hier fut sans doute la journée la plus éprouvante de cette semaine : après avoir finalement réussi à rejoindre Ellis Island et visiter le musée de l’immigration (tout en admirant cette belle statue de la libérté), nous nous sommes dirigés vers le Financial District. Autrement dit, on a foncé têtes baissées vers le World Trade Center.

Initialement, nous n’avions absolument pas prévu de visiter le mémorial du 11 septembre. Mais une fois là bas, le moment était bien trop chargé d’émotions pour ignorer ce qui se trouvait à quelques pas de nous. Je me suis souvenue de ma visite du musée du Génocide khmer lorsque j’étais au Cambodge et à quel point j’avais été reconnaissante d’avoir pu vivre cela. Je me suis dit qu’il fallait, là aussi, y aller. Non pas dans un état d’esprit de voyeurisme (j’ai encore la nausée devant ces touristes se prenant en photo devant chaque symboles de ces vies volées, j’ai d’ailleurs été incapable de dégainer mon appareil photo) mais plutôt dans l’idée qu’il s’agissait d’un devoir. J’ai pris la claque du siècle. Non pas que j’ignorais certaines choses, mais simplement que certains détails me tordent encore l’estomac. Qu’il s’agisse de l’homme au bandana rouge qui a sauvé tant de vies mais qui a laissé la sienne (et donc le cadre avec ce fameux bandana), les messages vocaux ou appels en direct des avions qu’on peut écouter, les photos de ces gens se jetant des tours… Le reste de la journée resta amer.

Ce matin, le MoMA me tendit les bras et je peux enfin dire : j’ai visité le Museum of Modern Art ! Seule déception : impossible de trouver un livre avec les photographies d’Helmut Newton. J’ai failli craquer pour « Banksy à New York », mais j’ai résisté…

Demain sera notre dernier jour entier, et je ne sais pas vraiment comment je me sens. Tiraillée entre la sensation de ne pas en avoir assez vu, et celle… d’adorer cette ville.

Et devinez quoi ? Demain, c’est direction Harlem pour dénicher les sneakers du siècle. Et mon plus gros bonheur ? Retrouver Zaheen (vous vous souvenez ? Ma copine Indienne avec qui j’ai voyagé au Vietnam, et que j’avais rencontrée au Cambodge)

Elle est ici pour quelques jours, et on s’était dit en novembre qu’on se retrouverait. J’ai tellement hâte…

Au vert, Auvers. 32 ans et toutes ses dents. Déjà maman d'un merveilleux petit garçon de 3 ans, Côme, de 2 doggies, d'un Maine Coon et bientôt d'un deuxième petit bébé -ohmondieu- et passionnée par son boulot de social media & influence manager chez Petit Bateau. Comment ça, c'est tout ? (Et amoureuse, aussi!) Et photographe, accessoirement.

Un commentaire

  • Anonyme

    S.Sontag. « Prendre une photo, c’est participer à la mortalité, à la vulnérabilité et au changement d’une autre personne (ou chose) »

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