Koh Ta Kiev, l’île aux 1001 merveilles…
Hey !
J’ai l’impression que ça fait une éternité, mais pas vraiment… Sans doute parce que j’ai été coupée du monde extérieure pendant plus de 24 heures…
Et si je commençais par le début ?
Lorsque je rédigeais mon dernier article sur le blog, il faisait nuit et j’étais confortablement installée dans un fauteuil en sirotant mon jus d’ananas (rêvez pas trop, c’était du jus en brique style joker mais bas de gamme). J’ai vu une jeune femme s’avancer, s’asseoir sur un canapé, commander une bière et regarder dans le vide. A ce moment précis, je me suis dit : « elle, elle est seule, depuis pas longtemps, et elle est en train de fuir quelque chose. Elle semble aussi paumée que moi ». Quand j’ai eu fini mon article fissa, je lui ai demandé si je pouvais me joindre à elle, et j’ai commandé à boire. A son accent, j’ai compris qu’elle ne venait pas loin de chez moi, soit la Grande Bretagne. Et puis, on a parlé de longues heures, du voyage en solitaire, de la vie, des questions existentielles. Je ne m’étais pas trompée, ça faisait approximativement 10 jours qu’elle était là, elle était aussi angoissée que moi durant sa semaine à Phnom Penh, et quand on a parlé littérature, on s’est vite rendue compte qu’on était très similaire dans notre approche du voyage. On avait les mêmes peurs, les mêmes questionnements, la même réflexion et on tombait plus ou moins d’accord sur les même choses.
Elle aussi, était psychologue, comme Dannae la Chilienne. Je crois que c’est un signe…
Très rapidement, elle me disait que le lendemain elle prenait un bateau pour rejoindre Koh Ta Kiev, une île à environ 1h de Sihanoukville, qu’elle allait s’y échouer 5 jours et que ça semblait être le paradis. Elle m’a proposé de venir avec elle… Au début, je lui ai dit non, puisque j’avais malheureusement déjà booké 2 nuits dans l’hôtel où nous étions (leçon apprise depuis mon périple seule : ne JAMAIS prévoir quoi que ce soit, et booker plus d’une nuit dans un hôtel puisque le voyage n’est fait que de rebondissements).
Quelques minutes plus tard, j’ai réalisé que je continuais à m’enfermer moi même dans des obligations, alors que je ne me sentais pas si bien à Sihanoukville et que, de surcroît, mon trek dans le parc national venait de tomber à l’eau. Signe du destin ou non, j’avais envie d’aller avec elle et c’est ce que j’ai fait ! Tant pis pour la nuit payée (que, finalement, je n’ai pas eu à payer) et go for it !
On a diné, on a continué sur notre lancée de voyageuses en herbe en se délectant de nos échanges, et on est parties dormir (hasard, on partageait la même chambre)
Le lendemain matin, le réveil a sonné. On est parties manger des pancakes bien gras à côté de russes bedonnants (Sihanoukville = sex tourism. N’y voyez bien évidemment aucun cliché quand je parle de Russes bedonnants en y associant le tourisme sexuel) et on a filé vers le bateau navette.
C’est 1h plus tard, qu’on découvrit la Coral Beach de Koh Ta Kiev. Un havre de paix, tenu par un Français et 2 suisses. L’émerveillement le plus total, c’est peu dire…
L’île est minuscule, les pieds dans l’eau turquoise à 30 degrés, on a rejoint la mini plage et avons été accueillies par des hôtes absolument adorables. Ambiance hippie raggae, toutes les constructions sont faites mains à la sueur de Mika, le breton bienheureux. Il y a des balançoires aux couleurs de la Jamaïque accrochées au arbre, des plateformes dans les arbres pour une petite sieste, des fauteuils sur le ponton qui laissent savourer un horizon des plus tranquilles. La petite équipe est au complet, des saisonniers, une ambiance familiale, c’était parfait. On était tous réunis comme si on se connaissait depuis toujours, il y avait de la Jamaïque bien plus que la musique et le drapeau… On marchait tous pieds nus, on dormait sous la paille, on s’endormait et se réveillait avec le bruit des vagues qui claquaient sur le sable. On riait après quelques verres de bière, et il y avait cette femme italienne complètement stone et avec une voix grave qui cuisinait comme personne.
Ici, on mangeait à heures fixes. On était à peine dix clients, à 13h et 19h, on avait le choix entre 3 plats, préparés sur mesure, à la demande. Le reste du temps, tu le passais à rien faire. Pas d’internet, pas de télé, pas de douche, pas de chasse d’eau dans les toilettes, juste la mer.
Pour aller aux toilettes, tu versais de l’eau après ton passage jusqu’à ce que ça disparaisse, tu ne jettes pas le papier dedans évidemment mais dans la corbeille prévue à cet effet. Pour te laver, tu es par terre et tu pioche dans le deuxième bidon de l’eau froide et ce fut sans doute les meilleures douches que j’ai eu! Rien de plus vivifiant que de l’eau aussi froide après t’être baignée en mer…
Le silence, c’était tout ce que j’avais et au fond tout ce dont j’avais besoin. Être déconnectée pendant plus de 24h, en osmose avec tes pensées. Je pouvais faire ce que je voulais, et apprécier ne rien faire sans jamais m’ennuyer… J’ai changé milles fois d’avis en une journée sur le « est ce que je reviens? Est ce que je reviens pas? » et ça ne regardait que moi. J’étais libre, je suis libre, et j’en prenais enfin conscience…
Il y avait Stéphanie, Mika, mais aussi Gustavo, Sandra ou encore David.
David, c’est le genre de mec d’une quarantaine d’années qui te propose de la Ganja, comme il dit, pour plus que t’aies peur d’aller nager dans la mer. C’est celui qui aspire à la zénitude, t’aide a vaincre tes peurs, et te donne un cours de Yoga au réveil sur le balcon de la cabane. David, ce fut celui qui écoutait mes pensées et m’a dit « Qu’est ce que serait l’amour si tu ne souffrais pas ? Un sage indien disait, apprends d’abord à t’aimer toi même avant d’essayer d’aimer quelqu’un d’autre. »
A 15h, après avoir fais du snorkeling avec David, bu une noix de coco les pieds dans le vide au dessus de la mer sur le ponton en bois, et mangé une foccacia délicieuse, j’ai repris le bateau en direction de Sihanoukville.
Une fois arrivée sur la terre, je suis passée entre des mains khmères pour enrouler mes cheveux dans des fils de couleurs, j’ai repris ma cape de négociatrice de tuk tuk et j’ai attéri dans un bungalow en bois donnant vue sur la mer. Anaïs ne va pas tarder à arriver pour passer le week end avec moi, et mardi je serai sans doute loin, au Laos…
Stéphanie fut une belle rencontre, et je la reverrais sans doute sur une île en Thaïlande !
ps : longue agonie aux japonais qui chassent le crabe sur la plage pour les mettre dans un sac plastique…
Camille
Au vert, Auvers. 32 ans et toutes ses dents. Déjà maman d'un merveilleux petit garçon de 3 ans, Côme, de 2 doggies, d'un Maine Coon et bientôt d'un deuxième petit bébé -ohmondieu- et passionnée par son boulot de social media & influence manager chez Petit Bateau. Comment ça, c'est tout ? (Et amoureuse, aussi!) Et photographe, accessoirement.
5 commentaires
Papa
Ça y est ma bichette tu es devenue une vraie voyageuse vive la liberté
Papa t’aime et t’encourage bisous
Mur
Superbe, c est une chance incroyable que tu as de vivre ces moments , et un grand courage . Plus ça va plus je suis impatiente de lire tes exploits . Oui ce blog est réellement une bonne idée , continue à nous faire rêver . bon ne commence pas a vouloir me ramener tous les animaux que tu vas croiser sur ton chemin
Mum
Il faut lire Mum
paulacontini
Bonjour,
Comment pourrai-je vous contacter? merci bien.
MadmlleC
Bonjour, je n’avais jamais vu ce message. Vous avez toujours besoin de me contacter ?